Le mois d’août pour les moniteurs de Couleur Canyon, c’est le moment où l’on travaille le plus. Les touristes sont là et ils ont envie de faire des activités. Les journées et les sorties s’enchaînent, on passe du canyoning à la via ferrata. Pour rester attentif et vigilant, il est hyper important de prendre des journées de repos. Celles-ci nous permettent de rester concentré et lucide.
Le choix du canyon
Ce mois d’août un groupe d’amis italiens est passé dans le Verdon, pour grimper et profiter de quelques jours dans notre magnifique région. Leur dernier jour de farniente a coïncidé avec une des rare journées libres de Marco et il en a profité pour les amener dans un canyon. Le groupe était composé de trois couples et de deux jeunes garçons de dix et onze ans. Soit un groupe hétérogène, mêlants sportifs et débutants avec, des niveaux et des âges très différents. Au vu du niveau du groupe, et considérant que le soir même ils reprennent la route pour l’Italie, le choix de l’itinéraire s’est porté sur le canyon de Cramassouri. Ce canyon se trouve dans la vallée de la Tinée, à une petite demi-heure de l’entrée d’autoroute de Nice à Carros et à une heure et dix minutes de Castellane, donc à mi-chemin entre le Verdon et la Côte d’Azur. Un choix géographique parfait pour les exigences logistiques de mes amis. De plus, Cramassouri est sans doute un des canyons préférés de Marco : deux heures d’activité dans une nature incroyable, un parcours varié et rythmé, facilement adaptable aux différents niveaux des participants.
Organisation de la sortie
Avec ses amis, ils décident de faire la descente en début d’après-midi, afin de profiter du soleil qui à ce moment, entre dans les étroites parois du canyon. La température de l’aire plus chaude rend aussi la descente plus agréable, et surtout pour les deux jeunes. Ce départ tardif est l’occasion pour Marco de profiter d’une grasse matinée, bien méritée. Ils arrivent donc à midi sur le parking du canyon. Ils s’organisent la navette avec les voitures afin de rejoindre le haut du canyon. Ils laissent une voiture en bas et montent avec les deux autres au départ du canyon, 5 kilomètres plus loin. Une fois la distribution du matériel spécifique à l’activité, une quinzaine de minutes de marche dans un vallon sauvage et ensoleillé est nécessaire pour arriver jusqu’à la rivière. Tout le monde est content de pouvoir s’immerger pour se rafraîchir avant de s’équiper et de commencer la descente.
Déroulement du canyon
Le Cramassouri est le canyon parfait, car avec une succession continue de cascades et de vasques, les sauts et les toboggans s’enchaînent. L’eau est claire et presque chaude cette après-midi. Tous ces éléments incontournables rendent ce canyon idéal pour l’initiation. Il faut avouer que le parcours est toujours très apprécié par les plus sportifs. Ainsi, Marco a proposé quelques sauts plus haut, jusqu’à 7 mètres, que l’on peut réaliser en grimpant sur les côtés du canyon. Tout le groupe se régale et prend beaucoup de plaisir. Le point fort de la descente arrive à la dernière vasque.Le dernier toboggan de 10 mètres qui se jette dans une énorme bassine. Pour les amis de Marco, le choix va être difficile entre le toboggan et le saut du haut de la cascade. Pour les plus jeunes et les moins téméraires, le choix du toboggan s’impose de lui-même. Pour les autres, le grand saut est envisagé. Pour assurer la sécurité, le moniteur installe une corde pour accéder facilement au plongeoir. Trois personnes décident de jumper. Ici, Marco préfère faire le toboggan. Pendant la saison il a l’occasion de sauter une infinité de fois, mais des toboggans si parfaits sont rares. De cette vasque une petite marche de cinq minutes reconduit facilement la team au parking.
Après toutes ces émotions, chacun reprend sa route, mes amis vers l’Italie et la fin des vacances, et moi, je remonte vers le Verdon, entouré d’une belle lumière de fin d’après-midi d’été.