La descente de canyoning est soumis à des contraintes naturelles majeures comme le débit de l’eau et les conditions météorologiques. Il convient de respecter certaines règles de sécurité avant de s’aventurer dans un parcours.

Attention au débit !

Le débit du cours d’eau est un facteur important de la difficulté d’un parcours. En règle générale, la descente en rappel des cascades ne peut s’effectuer que par un débit d’eau très faible. L’allure débonnaire des départs de canyon n’a rien de comparable aux effets de l’eau accélérée dans les étroitures et les goulottes. De plus, bien souvent, des sources et autres affluents viennent renforcer le débit d’une rivière au fil de la descente. L’eau constitue la principale difficulté et le principal danger des canyons.

En dehors des cascades, les vasques doivent impérativement être calmes et tout mouvement d’eau visible incitera à la prudence : tourbillons, placages ou aspirations sous cascade sont en effet des dangers redoutables. Les parties étroites ne doivent pas présenter de courant trop rapide, car le risque d’être entraîné par celui-ci est réel. Prudence, sur certains cours d’eau, le fonctionnement des aménagements hydro-électriques peut engendrer des variations importantes de débit. Il est important de se renseigner sur les lâchers d’eau avant de s’engager.

Attention aux crues !

La descente de canyon est exposée à un risque majeur : les crues.

Certains canyons alimentés par un bassin versant dépourvu de couverture végétale ou de nature géologique ne facilitant pas la pénétration de l’eau dans le sol (pélites rouges de la vallée du Cians par exemple) sont rendus dangereux par les orages se produisant en amont. Des crues violentes et subites balayant tout sur leur passage s’y produisent.

Pour ces raisons, il convient de respecter certaines règles de sécurité : Partir suffisamment tôt afin d’éviter les orages d’après-midi. Si l’on est engagé dans un canyon alors qu’un orage éclate :

  • ne pas continuer la descente, mais chercher à s’échapper sur les rives ;
  • en cas d’impossibilité, grimper à l’abri dans une zone hors-crue en attendant la montée des eaux pour décider de la conduite à tenir ;
  • en cas de crue violente, attendre la baisse du niveau des eaux, sachant qu’une nuit dehors est moins dangereuse que la poursuite de la descente

Situées à l’extrême Sud de l’arc alpin, les Alpes maritimes bénéficient d’un enneigement parfois capricieux en début de saison, mais qui est souvent très satisfaisant ensuite, de janvier à mai. La situation géographique de ce massif, compris entre la vallée du Rhône, le golfe de Gênes et la plaine du Pô, lui confère un régime climatique original. Deux types principaux de perturbations apportent de la neige sur notre département : les flux d’Ouest et les flux de Sud-Ouest à Sud-Est, les autres restant des phénomènes isolés qui ne donnent que des chutes de neige très minimes.

Les flux d’Ouest

Ce sont les perturbations classiques que les présentateurs du bulletin météo annoncent d’un laconique “arrivée par l’Ouest d’une nouvelle perturbation”. Ces entrées atlantiques perdent beaucoup de leur vigueur au cours de la traversée de notre pays et les précipitations qu’elles peuvent engendrer sont généralement faibles sur les Alpes du Sud. Ce sont les vallées ouvertes vers l’Ouest qui reçoivent le plus de précipitations. Les vallées de la Tinée, de la Vésubie et a fortiori de la Roya, tournées vers la Méditerranée, sont bien souvent épargnées.

Les flux de Sud-Ouest à Sud-Est

Ils sont liés à une arrivée d’air polaire sur l’Espagne. Le contact entre l’air froid arctique, humidifié par son trajet atlantique, et l’air chaud méditerranéen, chargé d’humidité, engendre des dépressions actives, qui vont traverser le bassin méditerranéen. À l’avant de ces dépressions, les flux s’orientent du Sud-Ouest au Sud-Est et frappent de plein fouet les Alpes du Sud : le Mercantour se trouve alors en première ligne. D’une durée limitée (1 à 2 jours ou plus si la dépression reste bloquée sur le golfe de Gênes), les précipitations peuvent produire plus d’un mètre de neige sur nos massifs

À la fin de l’été, vers la mi-septembre, se produisent les premières chutes de neige sur les hauts sommets. Celles-ci ne durent généralement pas et il faut attendre fin octobre et les mois de novembre et décembre pour que se constitue une première sous-couche importante au-dessus de 2 000 m.

C’est durant les mois de janvier et février que se formera vraiment le manteau neigeux grâce à des chutes plus sérieuses. Cependant nous avons connu de 1988 à 1992 des mois de janvier anticycloniques froids et secs. Fin mars-début avril, au moment de l’équinoxe, se produisent souvent des chutes abondantes en altitude, suivies par des périodes de mistral. Sur le long terme, les Alpes-Maritimes se caractérisent par un enneigement irrégulier : à des années (ou des périodes) de bon enneigement succèdent des années d’enneigement très médiocre. Ainsi certains hivers se sont révélés catastrophiques pour l’économie des hautes vallées.

Il faut dire qu’un léger réchauffement des températures moyennes peut avoir un effet important sur la limite inférieure de l’enneigement. Ainsi on a pu constater qu’au cours des vingt dernières années, cette limite inférieure moyenne d’enneigement était passée de 1500 m à 1800 m.