donner des informations pour bien réussir sa sortie canyoning

Pour tout pratiquant de canyoning, il est important au delà de bien maîtriser les techniques de progression et de corde, de s’informer sur les caractéristiques et de comprendre les informations inhérentes aux différents parcours. Voilà l’occasion de vous dresser une sorte de glossaire du canyoning. Mieux comprendre pour mieux se sécuriser.

Que vous soyez pratiquant régulier ou occasionnel, avant de descendre une rivière, il est fortement conseillé de rechercher un maximum d’informations la concernant. On peut les retrouver dans les topos guide ou sur des sites internet spécialisés.

En dehors du canyon

Période autorisée : dates et heures fixées par l’arrêté préfectoral réglementant la pratique du canyonisme. C’est le cadre légal d’accès au site. Par exemple, dans les Alpes Maritimes, la plupart des parcours sont réglementés.

Période conseillée : la période la plus agréable pour effectuer la descente. Cela tient compte du débit d’eau, de l’ensoleillement et de la température.

Nature de la roche : elle diffère selon les sites et les vallées et influe sur la rapidité de montée des eaux en cas d’orage. Chez Couleur Canyon le choix est large entre les calcaires (Haut-Jabron, Saint-Auban, Riolan, Aiglun) et les pélites rouges (Challandre, cascade d’Amen).

Débit d’eau : il est donné pour un niveau de pratique idéal, c’est le niveau à l’étiage. Mais attention, il peut varier considérablement et très rapidement selon les saisons et les précipitations.

Bassin versant : il s’agit de l’ensemble des territoires alimentant le canyon. Plus le bassin versant est grand et plus le débit peut être élevé et surtout peut varier en cas de mauvais temps.

Dénivelé descente : la différence de niveau entre le départ et l’arrivée du canyon. Il s’exprime en mètres.

Cascade maxi : la hauteur de la plus haute cascade à franchir lors du parcours. Cela donne aussi comme indication les longueurs de corde à emmener, soit au moins égale à deux fois la hauteur de la plus haute cascade.

Immersion : le caractère aquatique de l’itinéraire qui tient compte du débit, de la longueur des parties de nage et des rappels sous cascade.

Verticalité : elle fait référence au nombre, à la hauteur et à la difficulté des descentes en rappel.

Engagement : avant de s’y engager, il est bon de savoir si des échappatoires sont possibles, à quel endroit ils se situent, etc. La longueur du parcours est aussi à prendre en compte, tout comme la technicité des obstacles et le niveau d’eau.

Dans le canyon

Bief : un couloir ou la rivière est bordée de parois rocheuses. En général, ce sont des parties de marche en rivière ou de nage. Souvent ombragée et sombre, il nous conduit au prochain obstacle.

long bief en canyon
Bief dans le canyon des gorges du Loup

Drossage : le drossage fait partie des grands pièges de l’eau vive, et doit donc être abordé avec beaucoup de prudence. Le plus souvent, on le retrouve dans un virage, ou lors d’un  changement d’angle de la rivière. La veine d’eau qui vient frapper la paroi en face, creuse alors la roche, jusqu’à former une cavité ( le plus souvent immergé). Une fois attiré par ce mouvement, le canyoneur se trouve aspiré dans cette cavité. Nous vous conseillons d’éviter le plus possible les drossages.

Embâcle : il est le résultat des crues de l’hiver ou du printemps, lorsque le niveau d’eau monte considérablement et transporte avec lui des branches, des troncs, etc… De manière générale, ils vont s’agglomérer dans les passages les plus étroits d’un canyon, pouvant même bloquer le passage. Chaque début de saison, il appartient au moniteur, lors de ses repérages, d’aménager et de détruire ces embâcles.

Vasque : ou encore appelé “marmite”, ce sont de grandes piscines naturelles à la forme souvent ronde. Des galets ayant été entraînés par le cours d’eau, ont creusé petit à petit ces cavités.

Syphon : un écoulement d’eau entre deux bassins qui créé un courant, un tourbillon. Attention, car même un petit syphon peut se révéler dangereux.

Amarrage : il désigne un anneau métallique installé par l’homme afin de se sécuriser à l’aide de la corde. On le retrouve dès qu’un obstacle se présente et permet d’adapter l’obstacle à chacun, comme descendre en rappel au lieu de sauter.